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Le modèle conflictuel doit être mis de côté. Le secteur des titres-services a besoin d'un dialogue social constructif

|   Titres-services

Il faut cesser d'inquiéter inutilement les aides-ménagères. Les montants de la prime de fin d'année et de la prime syndicale ne sont pas remis en question.

À la veille de la journée d'action des syndicats du secteur des titres-services, les employeurs soulignent une fois encore qu'un dialogue social constructif est le seul moyen de parvenir à des solutions. La fédération sectorielle Federgon appelle une nouvelle fois les décideurs politiques et les syndicats à se mettre autour de la table pour mettre en place un modèle d'avenir durable. Les aides-ménagères, qui s'investissent à 100 % au quotidien et apportent une valeur ajoutée importante à la société, méritent un avenir durable. Cette perspective d'avenir fait défaut aujourd'hui parce que le secteur est fragilisé par des problèmes structurels de financement et par un cadre réglementaire complexe.

Federgon souligne que les primes de fin d'année des aides-ménagères sont bel et bien garanties et appelle à ne pas inquiéter inutilement les aides-ménagères.

La convention collective de travail (CCT) relative à la prime de fin d'année est aujourd'hui sur la table des syndicats pour signature, sans modification. Contrairement aux affirmations répétées des syndicats, les primes de fin d'année pour les aides-ménagères sont bel et bien garanties et continueront à être payées à l'avenir. Cette CCT peut être consultée en toute transparence sur le site web de Federgon.

La paix sociale comme préalable au paiement de la prime syndicale

Les employeurs sont clairs : le montant de la prime syndicale reste inchangé. Il n'est donc en aucun cas question de perte de pouvoir d'achat pour les aides-ménagères, contrairement à ce que les syndicats ont affirmé à diverses reprises.

La prime syndicale est payée par les employeurs moyennant le respect de la paix sociale. La CCT relative à la prime syndicale dans le secteur des titres-services est conclue pour une durée indéterminée.

Or, malheureusement, cela fait des années que l'on ne peut plus parler de paix sociale dans le secteur des titres-services. Ainsi, le secteur est sous le coup d'un préavis de grève à durée indéterminée depuis l'été 2023.

Federgon déplore également que les adresses privées des actionnaires des entreprises titres-services aient été publiées lors de la dernière action syndicale et que des actions soient prévues à ces adresses.

« Tout comme c’est le cas dans d'autres secteurs, les employeurs du secteur des titres-services lient le paiement de la prime syndicale à une garantie de paix sociale. Nous appelons instamment les syndicats à restaurer d'urgence la paix sociale », déclare Ann Cattelain, CEO de Federgon.

Cesser d'inquiéter inutilement les aides-ménagères

Nous estimons qu'il faut cesser d'inquiéter inutilement les aides-ménagères et les clients. En tant qu'employeurs, nous ne voulons absolument pas toucher à la prime de fin d'année ni au montant de la prime syndicale. Après une période de tensions sociales, nous voulons surtout avancer de manière constructive. Nos conditions sont très transparentes. Si les syndicats signent les CCT telles quelles, rien ne changera pour les aides-ménagères. Les employeurs appellent avant tout à la paix sociale et à un dialogue social constructif afin que les syndicats et les employeurs puissent œuvrer ensemble à un avenir durable pour le secteur.

Un dialogue constructif est essentiel pour parvenir à un modèle d'avenir durable pour le secteur

À la veille de l'action syndicale du 23 février, les employeurs en appellent aux syndicats pour travailler ensemble en vue de réaliser une réforme structurelle du dispositif et de mieux rémunérer les travailleurs du secteur. Les employeurs veulent collaborer avec les syndicats pour garantir l'avenir des titres-services. Les intérêts vont dans le même sens, alors travaillons ensemble pour un secteur durable et viable : tel est en substance le message des employeurs.

« Si nous unissons nos forces, notre appel en faveur d'un changement structurel trouvera un plus grand écho. Un cadre durable et tourné vers l'avenir pour le secteur des titres-services profitera à l'ensemble des parties concernées. Nous parlons ici de 150 000 aides ménagères, de 1,2 million d'utilisateurs, de 1 429 entreprises agréées et de nos autorités fédérales et régionales », souligne encore Ann Cattelain, CEO de Federgon.

Le système des titres-services est un moteur pour l’économie belge à plus d’un titre. Le système a permis la création de 150.000 emplois pour les aides-ménagères et leur procure un statut social à part entière ainsi que la protection nécessaire sur le lieu de travail. Aujourd'hui, plus de 1,2 million de ménages belges ont recours à une aide-ménagère et utilisent les titres-services. Le système aide ensuite ces clients à trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le taux d'emploi de ces ménages s'en trouve considérablement augmenté : outre les emplois directs dans le secteur lui-même, le temps de retour au travail représente ainsi pas moins de 14.000 emplois à temps plein supplémentaires pour notre économie, qui manque cruellement de main-d'œuvre.

En raison de problèmes de financement structurels qui s'accumulent depuis des années, le secteur des titres-services se retrouve aujourd'hui dos au mur. L’augmentation des coûts, due à l'indexation des salaires (en hausse de 14,7 % par rapport à la période pré-Covid), n’est pas suffisamment compensée par l’intervention perçue par les employeurs. Être un bon employeur est ainsi chaque jour plus difficile. En tant qu'employeurs, notre ambition est de pouvoir mieux payer nos aides-ménagères et d'investir davantage dans leur accompagnement et leur soutien. Mais la situation financière des entreprises titres-services rend cela difficile. Il est faux de dire que le secteur génère encore de gros profits. Si l'on examine les comptes annuels des 25 plus grandes entreprises titres-services, on constate qu’elles réalisent une marge bénéficiaire d’à peine un demi pour cent. Pour un chiffre d'affaires de 1,073 milliard d'euros, le bénéfice s'élève donc à 5,8 millions d'euros. Une analyse de Graydon Credit Safe a même montré fin 2023 que 37,29 % des entreprises étaient déficitaires.


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